Plusieurs personnes ont manifestés de l'intérêt pour ma démarche d'école-maison, alors voici notre petit parcours...
J'ai eu le déclic en lisant un livre et mon chum a eu ce déclic en regardant une entrevue de Léandre Bergeron à Tout le monde en parle. On en a discuté, encore et encore. Puis, lorsque ma fille aînée a eu quelque chose comme 4 ans, on a abandonnée l'idée, j'étais fatiguée, on m'avait découragée de tous les côtés.
Et avouons le, si pour certaines personnes il s'agit d'un pas évident à franchir, moi ça me donnait d'effrayants vertiges. J'ai toujours été marginale, mais là, wow, je bas mes propres records. C'était hautement stressant, très angoissant, qu'est-ce que je vais faire? Et si je manque mon coup? Et mes enfants, est-ce que c'est mieux pour elles? L'argent?
Durant cette année, est arrivé l'inévitable inscription à l'école. Peut-être quoi, 3 ou 4 semaines avant, ça m'a sauté au visage. JE NE PEUX PAS FAIRE ÇA!
Rediscutions avec mon chum, mais cette fois, j'étais beaucoup plus déterminée. Il finit par flancher; "de toute façon, peu importe ce que je décide, tu en feras à ta tête..." Effectivement!
Il était donc assez sceptique jusqu'au Symposium de l'AQED. Maintenant, j'ai tout un convaincu!
Je n'ai rien de particulier à reprocher à l'école. La situation parfaite n'existe pas, ni à la maison, ni dans le système scolaire. Mais selon mes valeurs à moi et en regardant mes enfants, ce n'est pas de ce mode de vie là que je veux. Ce n'est pas cette route.
Ça été tout un cheminement qui a été fais de février à aujourd'hui. J'ai dû me déprogrammer de mes presque 20 années d'études pour me réinventer une façon de faire. Revenir à ce que je jugeais important: mes enfants.
C'est dingue ce que l'école a laissé comme trace en moi. Un enfant n'apprends rien si on ne lui dit pas quoi faire, quand le faire, comment le faire. On doit pratiquer, encore pratiquer, toujours pratiquer. On doit préparer l'avenir, vivre pour le futur, la vie adulte...
Et si on vivait maintenant? Et si on se faisait suffisamment confiance pour penser que tous ensemble nous allons apprendre?
J'ai pratiqué l'écriture, pratiqué, pratiqué! On m'a dit comment le faire et vous avez vu les fautes que je fais?!
Exit les programmes tout fait, exit les exigences extérieures, on vit selon notre rythme.
Bien sûr, on commence. Comme dans toute chose, au départ, la motivation et l'intérêt sont au maximum. Mais je ne suis pas inquiète, ça devrait continuer!
Les peurs sont dissipées.
L'argent? Et bien, nous sommes 2 travailleurs autonomes, pourquoi rester en banlieue? Vive la campagne! (Ça s'en vient...!) On est déjà très simplicité volontaire, on peut certainement faire mieux encore!
L'apprentissage des enfants? Nous sommes à leur écoute. Quand une étincelle apparait, on l'exploite au maximum et ça fonctionne de façon ahurissante. Quand le désir d'apprentissage est intrinsèque, le reste se fait tout seul.
La socialisation? Oh! On en a presque trop. Ça sort de tout côté. Je suis très émue et heureuse de voir les liens qui se tissent entre mes enfants et leurs ami(e)s. C'est fort, c'est beau.
La vie adulte? J'ai été et je vais encore à l'école et je ne suis toujours pas capable de "fiter dans le moule". Si elles sont heureuses, cultivées et épanouies, elles trouveront leur chemin dans leurs vies adultes à elles.
L'unschooling? Non, je ne voulais pas. Pas pour moi. Chassez le naturel et il reviendra au galop qu'ils disent. Et voilà. Ça doit être dans mes gènes! J'ai du matériel "scolaire". Je présente des choses, des activités (vous avez vu non?) elles sont toujours libres de choisir. Elles disent rarement (c'est jamais arrivé en tout cas!) non. C'est surtout de mon côté. Je me couche tard à préparer le lendemain. Parce que ce que je présente ne tombe pas du ciel. C'est bibi qui l'a préparée! Est-ce que ça sera comme ça quand elles auront 9-10 ans? Qui sait? Pourquoi pas? On verra rendue là!
Et elles? Elles ont passées la journée à observer 2 marmottons avec leur mamie. Si c'est pas ça la vie...
:D ton article me fait grandement sourire! J'ai hâte d'être rendu là...Mais bon, une chose en son temps!
ReplyDeleteJ'applique cette philosophie de vie dans ma maison, dans mon service de garde! ;)
ReplyDeleteJe ne me sens pas apte à faire l'école à la maison à mes enfants, mais l'activité-projet fait des merveilles dans nos journées! J'ai eu la chance de découvrir une toute petite école complètement formidable qui a les mêmes principes d'apprentissages que moi! Justinette aura la chance d'y aller l'année prochaine et moi aussi puisque je dois faire une heure minumum de projet avec elle, selon ses goûts et ses choix, à son école! Une future grande famille élargie! Voilà comment je substitue mon rôle rêver de parent-éducateur de faire découvrir la vie à mes enfants!
Oui Andréann, c'est comme mon mantra c'est temps-ci, chaque chose en son temps, chaque chose en son temps! ;)
ReplyDeleteMélanye, j'ai trempé dans quelques milieux scolaires et comme je le dis, je ne reproche rien en particulier à l'école, il y a des milieux pourris on s'entend, mais aussi des écoles vraiment fabuleuses, l'important, peu importe ce qu'on choisit, c'est de respecter nos enfants! :)
(Je suis *vraiment* hors sujet. Désolée)
ReplyDeleteIl faut *vraiment* qu'on se parle de 3 sièges d'auto et de petit char. Même Chum/papa est ouvert à la négociation (de ne pas changer d'auto) s'il a des preuves que c'est possible ;-)
Écris-moi (je ne veux plus polluer ton blogue de commentaires pas-rapport - tu peux t'ailleurs supprimer celui-ci): maratrejoyeuse@gmail.com
C'est une reflexion très bonne! Merci!
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